Moustique : types, espèces, anatomie, FAQ (Guide 2024)

Le moustique… cette agaçante petite bestiole capable de gâcher nos pique-niques, nos soirées à la belle étoile, nos parties de pêche, nos randonnées, nos nuits d’été… Il nous bourdonne dans les oreilles et… il pique ! Selon les régions du monde, sa piqûre le rend vecteur de maladies parfois très graves. Il devient carrément dangereux pour l'homme.

Pour mieux lutter contre les moustiques, il est important de bien les connaître.

Découvrir leur cycle de développement, leur anatomie, leurs lieux de vie permet de bien comprendre leur fonctionnement. Vous serez ainsi mieux à même de mettre en place les actions anti moustiques pour vous protéger !

Ce dossier complet vous donne toutes les informations utiles pour connaître parfaitement cet insecte pas comme les autres.

dessin de moustique

D’où vient le moustique ?

Le moustique serait apparu il y a 170 millions d'années, à l'ère du Jurassique. Des fossiles retrouvés prouvent que les moustiques étaient déjà présents sur terre au moment où les dinosaures l'occupaient aussi. Ils étaient alors trois fois plus gros que les espèces actuelles.

On appelle aussi le moustique :

  • mosquito en Espagne ;
  • maringouins au Canada, en Louisiane et aux Antilles françaises.

À l'inverse, on appelle aussi moustique un petit individu toujours en mouvement… comme un enfant par exemple !

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Quelles sont les espèces de moustiques en France?

On trouve en France 65 espèces de moustiques (de la famille des culicidae, dans l'ordre des diptères), ce qui est peu en comparaison des 3500 espèces mondiales !

Sur les 65 différents moustiques, certains sont autochtones, d’autres importés. Certains de ces moustiques piquent (mordent) et sont hématophages, d’autres non. Plus ou moins gros, plus ou moins menaçants, plus ou moins bruyants et agaçants, certains sont diurnes et d’autres nocturnes.

Une quinzaine seulement sont susceptibles de piquer l’homme et les animaux (bétail ou animaux domestiques).

Les 3 genres de moustiques présents en France sont :

  • aedes
  • anopheles
  • culex

Aedes

Aedes vient du mot grec qui signifie déplaisant, c'est révélateur... Les moustiques « chanteurs » sont probablement ceux dont on entend le plus parler ces dernières années, en particulier en raison de deux illustres membres : Aedes Albopictus (le fameux moustique tigre) et Aedes Aegypti.

La raison pour laquelle ils ont atteint cette notoriété est que ces moustiques sont potentiellement vecteurs de maladies comme la Dengue, le Chikungunya ou la Fièvre jaune.

aedes aegypti et Aedes albopictus

Ces moustiques Aedes sont importés d’Afrique jusqu’en France, ils ont voyagé jusqu’à nous par le biais de transports de marchandises ou de personnes. Ils ont fait preuve de grandes facultés d’adaptation et de résistance à ce nouvel environnement.

Leur grande particularité est qu’ils sont diurnes : les femelles piquent la journée.

Les femelles Aedes pondent sur les substrats asséchés des milieux temporairement inondables (zones inondables, prés salés, dépressions dunaires, prairies ou friches inondables, etc.) et sont particulièrement présents dans le Languedoc Roussillon et en Bretagne.

Aedes albopictus, plus connu sous le nom de moustique tigre, est l’une des espèces les plus invasives (et les plus dangereuses) au monde. Les entomologistes estiment qu’il sera présent sur l’ensemble de l’hexagone d’ici 2030.

Voir notre page complète sur le Aedes albopictus

Anophèle

Le moustique « inutile » d’après les entomologistes qui les ont ainsi nommés a mauvaise réputation à cause de son rôle de vecteur dans les cas de Paludisme. Il transporte un parasite appelé Plasmodium.

Anopheles gambiae transmet également la filariose lymphatique.

culicidae anophele

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Ces moustiques sont originaires d’Afrique subsaharienne et sont aujourd’hui très répandus.

Ils sont très présents dans le sud de la France, en Corse, en Camargue et dans le delta du Rhône. Les Anophèles pullulent dans les rizières et les marais, dans des eaux stables et propres.

Les femelles Anopheles sont particulièrement actives la nuit, du crépuscule à l'aube.

Voir notre page complète sur le moustique Anophèle

Culex

En Guadeloupe, on les appelle « maringouins ». Terme que nous avons importé sur le continent pour désigner toutes sortes de pénibles moustiques. Les Culex sont l’espèce la plus commune et répandue en France, avec pas moins de 768 représentants.

Les plus connus sont Culex pipiens et Culex quinquefasciatus. On les retrouve absolument partout : milieu tropical, milieu tempéré, ville et campagne…

culex pipiens

Culex pipiens ne transmet aucune maladie. Il fréquente les eaux stagnantes riches en matières organiques : souches d’arbres, rejets de stations d’épuration, mares, collecteurs d’eau pluviale, bassins, piscines, bidons et récipients divers, souches d’arbres creux, bassins de lagunage, rejets de stations d’épuration, roselières, etc.

Culex quinquefasciatus en revanche peut-être vecteur de la filariose est de la Fièvre du Nil. À l’heure actuelle, on le trouve surtout aux États-Unis.

Les Culex piquent généralement la nuit.

Voir notre page complète sur le moustique Culex

Les espèces dangereuses de moustiques

Sur les 3523 espèces de moustiques divisées en deux grandes familles (Anophelinae et Culicinae) et 156 sous-espèces regroupées en « tribus » (Anopheles Meigen, Bironella Theobald, Chagasia Cruz, Toxorhynchites Theobald, Aedeomyia Theobald...), seules 80 espèces piquent les humains et seules quelques unes sont dangereuses pour les humains.


Les Anopheles (qui transmettent le paludisme).

Les Aedes (qui transmettent la dengue et fièvre jaune, le chikungunya).

Les Culex (qui transmettent la fièvre du Nil occidental et diverses encéphalites).
Les Eretmapodites (qui transmettent la fièvre de la vallée du Rift). 
Les Mansonia (qui transmettent les filarioses).


Les plus récentes espèces de moustiques à avoir été identifiée sont le « moustique du métro de Londres » (Culex pipiens f. molestus) en 1944 et le Stegomyia pia, à Mayotte, en 2016.

photo cousin moustique

Le cousin est-il un moustique ?

Non, le cousin n'est pas un moustique. L'insecte qu'on appelle communément moustique cousin ou faucheux est une tipule des prairies (ou Tipula paludosa). Il s'agit d'un diptère, comme le moustique, mais il appartient à la famille des Tipulidae, pas des Culicidae. En cela, il est très différent du moustique.

Même si le cousin ressemble à un grand moustique (il mesure 20 à 25 mm) avec de longues pattes, il est beaucoup plus proche d’une mouche. Il ne pique pas ! La seule nuisance du cousin, ce sont ses larves qui occasionnent des dégâts dans les prairies et les semis.

Les larves de la tipule sont de petits asticots de 4 mm très résistants, qui se nourrissent des racines de plantes dans le sol, de janvier à mai. Ce qui a pour incidence de faire jaunir prématurément les prairies, pelouses ou terrains de sport en gazon. Elles s’en prennent également au blé, à l’orge et aux pommes de terre.

Ce gros "moustique" qui est en fait une mouche est donc bien plus innocent que le petit moustique noir, gris ou tacheté de blanc (la taille ne fait pas le danger !).

À tort, certains appellent également le moustique commun (Culex pipiens) « cousin ».

Voir notre page complète sur le moustique tipule cousin

Comment reconnaître un moustique ?

Un moustique, comme tous les insectes, est composé d'un corps en trois parties, de 6 pattes et d'une paire d'antennes. Il possède deux ailes et une trompe, sinon ce n'est pas un moustique.

Pour reconnaître facilement un moustique sans devoir compter ses pattes, voici quelques critères faciles à repérer :

  • Le moustique fait moins d'1.5 cm
  • Le moustique est noir, blanc, ocre, brun ou beige (et jamais orange, violet, rouge, bleu, vert ou jaune).
  • Le moustique a une trompe.

Quelle est l'anatomie du moustique ?

La taille du moustique est comprise entre 0.5 cm et 1.5 cm.

Il pèse entre 2.5 et 10 milligrammes. Les femelles sont plus lourdes lorsqu'elles ont piqué : elles prélèvent en moyenne 10 microlitres par piqûre et peuvent ainsi doubler leur poids.

Le moustique vole à une vitesse moyenne comprise entre 1.6 à 2.4 km par heure et peut parcourir une distance de 100 mètres à 5 km pour la plupart, et jusqu'à 60 km pour les espèces les plus mobiles.

  • Corps : Mince et recouvert de minuscules écailles, le thorax du moustique est en 3 parties. C’est l’ornementation, c'est-à-dire les dessins sur le thorax de moustiques, qui permet de les identifier à l’œil, selon qu’il s’agit d’anneaux, de points, de tâches… Accroché au thorax, l’abdomen du moustique est formé de plusieurs anneaux, qui contiennent les organes reproducteurs. Les membranes de l’abdomen se dilatent et permettent au moustique femelle d’aspirer du sang.
  • Pattes : 6, une paire sur chaque partie du thorax. Elles sont longues et fines.
  • Ailes : 1 seule paire, membraneuse, longue et étroite, repliée horizontalement au repos. Le moustique atteint en vol une vitesse de pointe de 3 km/h, avec 600 à 1000 battements d’ailes/seconde.
  • Trompe : Caractéristique des moustiques, cette longue pièce buccale est aussi appelée rostre ou proboscis. Seules les femelles en possèdent ! Pendant la piqûre du moustique, la femelle injecte de la salive anticoagulante qui, chez l’humain, provoque une réaction allergique inflammatoire plus ou moins importante.
  • Tête : pourvue d'antennes longues et fines. Chez les moustiques mâles, elles sont en forme de plumes.
  • Yeux : La tête des moustiques possède 2 yeux à facettes, qui en font pratiquement le tour.

Pourquoi les moustiques bourdonnent-ils ?

Le « bzzzz » caractéristique des moustiques n’est émis que par les femelles et permet aux mâles de les repérer. Chaque espèce ayant sa propre fréquence.

Il est provoqué par les vibrations de leurs ailes. Le bourdonnement que les humains trouvent tellement agaçant (surtout la nuit lorsqu’ils cherchent le sommeil) est en réalité l’un des atours les plus séduisants des femelles aux sens de leurs congénères mâles.

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Quel est le cycle de développement du moustique ?

Les moustiques ont une activité saisonnière. Le moustique a 4 phases de développement au cours de sa vie : œuf, larve, nymphe(s) et adulte. Il ne devient aérien et donc capable de voler que dans la phase adulte de sa vie.

Le cycle de vie des moustiques se composent de 2 phases :

  • une phase aquatique où se développement la larve puis la lymphe.
  • une phase aérienne où le moustique vole et s'accouple.

La phase aquatique du moustique

Les oeufs de moustique prolifèrent généralement à la surface de l'eau stagnante. Le moustique Aedes trouvent de bonnes conditions dans un substrat humide en attente d'inondation. Ils peuvent rester en dormance pendant plusieurs années. Les oeufs mesurent environ 1 mm. Ils sont d'abord blancs puis deviennent plus sombres.

Le stade larvaire permet à l'oeuf de passer de 2 mm à 12 mm. Ce stade dure de quelques jours à plusieurs mois. Les larves se nourrissent en se déplaçant à la surface de l'eau.

Le développement larvaire se termine à l'état de nymphe pendant 24 à 48 heures. Il en résulte un moustique adulte capable de sortir de l'eau. La nymphe se fend en deux et l'adulte se gonfle d'air pour s'extraire de l'exuvie (sa mue). 

La phase aérienne

En France, les premiers moustiques adultes prennent leur envol à partir de fin mars. Au cours de l'été et jusqu'à fin septembre, plusieurs générations vont se succéder selon les espèces.

Une fois adultes, les moustiques ont une espérance de vie de 15 à 40 jours, excepté pour certaines espèces dont les femelles peuvent hiverner.

En vue de l’accouplement, mâles et femelles forment un essaim, peu après le coucher du soleil, à quelques mètres du sol. Chaque femelle étant fécondée une seule fois pour toute sa vie. 

Quarante-huit heures après la prise du repas de sang/protéines, les femelles fécondées déposent leurs œufs dans un nid de moustique en contact avec l’eau (tous les points d’eau possible, excepté mers et océans).

Il est essentiel d'organiser une lutte anti-moustique à tous les stades de son développement. Empêcher les moustiques de mener à terme leur stade larvaire en luttant contre leur installation en milieu humide est primordial.

Où sont les moustiques l’hiver ?

L'hiver, qu'il soit à l'état d’œuf, de larve ou adulte, le moustique hiberne. Les femelles arrêtent de pondre et se mettent à l'abri.

Les oeufs ont une enveloppe imperméable qui leur permet de résister au froid, même lorsque les températures sont négatives.

Où vivent les moustiques ?

On trouve des moustiques partout où il y a de l’eau stagnante (sauf en Antarctique).

  • Villes
  • Campagnes
  • Marécages
  • Forêts et jungle
  • Oasis
  • Savane...

La moindre flaque suffit à sa survie. Les milieux naturels regorgent d'endroits humides, mais les milieux urbains ont aussi beaucoup d'endroits où les moustiques peuvent proliférer : fosses septiques, pots de fleurs avec des coupelles, vides sanitaires, bidons de récupération des eaux de pluie...

Les déplacements de marchandises et de personnes qui se multiplient à la fois en volume, en fréquence et en distance, transportent avec eux les moustiques. C’est ainsi que les pays du Nord voient réapparaître des maladies autrefois éradiquées dans ces régions.

Le moustique tigre, par exemple, un Aedes de l’océan indien, porteur de la dengue et du chikungunya, a été repéré au sud de la France et en Italie en 2010, et devrait avoir conquis l’Europe fin 2030.

Qu'est-ce qui attire le moustique ?

Plusieurs éléments attirent les moustiques :

  • La lumière. Ce n'est pas la lumière qui attire les moustiques, car ils sont aveugles : c'est la chaleur générée par une ampoule ou le soleil qui les attirent. Le jour, les moustiques recherchent l'ombre pour se protéger de la chaleur du soleil.
  • L'odeur. Les femelles en recherche de sang est sensible aux odeurs, le temps de piquer. Elle redevient ensuite sensible avant tout à la lumière. Elle repère sa proie grâce à son odorat : la respiration, la transpiration, la sudation. Ses thermorécepteurs lui indiquent les veinules de sa proie.
  • Les vibrations.
  • La température. Les moustiques sont sensibles à la chaleur et seront plus attirés par une personne avec une température élevée (donc malade...).
  • Les fréquences.

Les espèces anthropophiles (qui aiment piquer les humains) sont spécialement sensibles à l’acide lactique ou au sébum (odeurs de peau), à l’ammoniac (odeurs de sueur ou d’haleine), l’urine, les vapeurs d’alcool ou de parfum ou encore l’odeur d’une personne ayant consommé de la bière ou du fromage.

Que mange le moustique ?

Contrairement au mythe largement répandu que le moustique serait un petit vampire assoiffé de sang humain, dont le seul objectif durant sa courte existence serait d’empoisonner la nôtre, le moustique est bien un insecte pollinisateur qui se nourrit de nectar (jus sucré) de fleurs et de fruits !

Seules les femelles, au moment de la maturation des œufs de moustique, ont besoin des protéines contenues dans le sang et deviennent alors hématophages.

Il faudrait toutefois plus de 1 million et demi de piqûres en une seule fois pour que vous soyez vidé de votre sang !

Les proies des femelles hématophages sont les oiseaux (90 %), les rongeurs, les grands mammifères, les humains (8 %), les reptiles et batraciens (2 %).

Les moustiques meurent-ils quand ils ont piqué ?

Non ! Ce sont les femelles moustiques qui piquent avec leur rostre buccal pour se nourrir.

Le rostre se plante dans la peau et se retire facilement, à la différence du dard de l'abeille, par exemple, qui doit être arraché pour que l'abeille se libère.

Qui se fait le plus piquer par le moustique ?

Des études ont montré des points communs entre les personnes les plus piquées par les moustiques : ce sont les buveurs de bière, les femmes enceintes et les personnes du groupe sanguin O.

Ces études ont également montré que l’odeur qui attire les femelles vers les humains qu’elles vont piquer était liée à la génétique : les jumeaux, par exemple, peu importe leur alimentation, attirent de la même manière les moustiques.

Quand y a t-il le plus de moustiques ?

Contrairement à une autre idée reçue, il n’y a pas de saison des moustiques. D’abord parce que d’une zone géographique à l’autre, les saisons ne sont pas les mêmes, et que d’une espèce à l’autre, les cycles sont décalés.

Plutôt que la saison, ce qui joue un rôle important c’est en réalité l’humidité. Les œufs de moustiques ne peuvent être pondus que dans les zones ou se trouvent au minimum des flaques d’eau.

Quant à la chaleur, elle n’est pas si importante, car certaines espèces hibernent et sont capables de se mettre en « pause » s’il fait trop froid. On trouve des moustiques en Islande et dans les zones froides, même si les moustiques préfèrent les températures supérieures à 20 degrés...

Si on associe le moustique à l’été, c’est parce qu’en milieu urbain, on arrose son jardin l’été, et c’est là qu’on crée des eaux stagnantes et chaudes, particulièrement attirantes pour les moustiques.

Plutôt qu’une saison, c’est le cycle pluie (ou arrosage) + chaleur sans interruption (nuit et jour) dont il faut particulièrement se méfier. En France, effectivement, cela correspond aux « saisons » printemps et été.

Pourquoi les moustiques sont-ils dangereux ?

En épidémiologie (étude de la transmission de maladies), on montre très souvent du doigt le moustique comme principal responsable des transmissions de maladies et parasites zoonotiques (qui passent de l’animal à l’homme).

Les principales maladies transmises par le moustique sont la Dengue, le Paludisme, la Fièvre jaune, les virus Zika et Chikungunya. Certaines personnes peuvent aussi développer de graves allergies pouvant mener à l'Oedème de Quicke.

Il serait à ce titre l’animal le plus dangereux du monde, à côté duquel requins, serpents, ours et crocodiles font de bien pâles outsiders.

C’est un moustique vecteur de malaria (paludisme) qui serait venu à bout d’Alexandre le Grand...

Son territoire de chasse et la durée de vie du moustique ne cessent de s’étendre.

Pourtant, le moustique n’est pas le seul à véhiculer les maladies à notre espèce. Tous les acariens à vrai dire sont dangereux et présentent des risques sanitaires.

  • Les tiques, par exemple, transmettent des affections qui peuvent être très dangereuses, comme la maladie de Lyme. D’autant qu’elles sont très communément présentes en Europe et particulièrement agressives.
  • Le sarcopte de la gale connaît ces dernières années une véritable explosion dans plusieurs régions de France et ravage l’épiderme au point de créer des infections très facilement contagieuses : impétigo, streptocoque, septicémie...

Les moustiques restent cependant l’ennemi désigné des organismes de santé publique et l’un des premiers vecteurs de maladies.

Il fait près d’un million de victimes par année, rien qu’avec la malaria (paludisme).

L’OMS annonce que 2 milliards de personnes pourraient être exposées à la dengue d’ici 2080, à l’échelle mondiale !

Le moustique transmet :

  • Malaria (pallud)
  • Dengue
  • Fièvre jaune
  • Fièvre de la vallée du Rift
  • Fièvre du Nil occidental
  • Chikungunya
  • Encéphalites virales (Zika...)
  • Filarioses

C'est par son rostre (trompe buccale) qui lui sert à piquer que le moustique femelle transmet les pathogènes à l’être humain ou aux animaux.

Les parasites sont aspirés avec le sang, stockés dans l’estomac du moustique, où ils se multiplient et migrent vers les glandes salivaires, qui contaminent l’hôte des prochaines piqûres.

Qu'est ce qui favorise le développement des moustiques ?

Le moustique est effrayant à bien des titres :

  • La capacité d’adaptation et d’acclimatation du moustique est très importante.
  • Les populations humaines s'étendent et les insectivores naturels sont en forte régression : reptiles insectivores, amphibiens, chauve-souris...
  • Certains types de moustiques se sont adaptés aux insecticides naturels, chimiques et techniques utilisés pour les endiguer.
  • Certaines pratiques humaines qui ont également favorisé le développement des moustiques et des pathogènes qu’ils véhiculent dans certaines régions : eau stagnante, luminosité… transports de marchandises.
  • Le dérèglement climatique installe un terrain propice aux moustiques. Les manifestations naturelles de ce dérèglement (tsunamis, cyclones, inondations...) offrent davantage d’endroits pour pondre à ces micros prédateurs. Et à son tour le réchauffement favorise la croissance des larves de moustique et des épidémies de dengue, de paludisme, de Zika…

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Qui mange les moustiques ?

Pour réguler la population de moustiques, on peut compter sur les autres insectes prédateurs du moustiques, les lézards, les batraciens, les poissons, les araignées, les libellules, les chauve-souris, les oiseaux…

Une façon de lutter naturellement contre les moustiques est de favoriser l'installation de prédateurs du moustique dans votre jardin. La disparition de la biodiversité encourage en effet la domination du moustique.

Attirez donc les oiseaux insectivores comme les hirondelles ou les martinets, les grenouilles, les salamandres... Ils sont des alliés précieux.

Doit-on éradiquer les moustiques ?

Au vu de la menace sanitaire et épidémiologique que représente le moustique, ne pourrait-on pas seulement l’éradiquer ?

Cela pose une série de questions complexes, écologiques et bioéthiques.

D’abord, le moustique joue un rôle dans l’écosystème. C’est un insecte pollinisateur, qui a également un rôle à jouer dans la chaîne alimentaire. Le moustique nourrit d’autres espèces, produit de l’azote et ultimement fait partie de la biomasse.

Les larves de moustique, par leur activité, permettent de filtrer beaucoup d’eau et contribuent substantiellement à la bioépuration des eaux tout en fournissant des éléments essentiels à la croissance des plantes. Elles nourrissent également de nombreux poissons et batraciens.

Ensuite, en tant qu’humains, nous devons questionner l’équilibre entre protection de la santé humaine et préservation de l’environnement. Une extinction programmée de toute une espèce (on appelle cela un specicide) a déjà été envisagée.

Si certains biologistes ou spécialistes de la bioéthique y sont farouchement opposés, d’autres ont réduit à 30 la liste des espèces de moustiques dont l’extinction programmée permettrait de sauver des millions de vies humaines sans pour autant rayer de la carte la diversité génétique des moustiques.

La réalité est que la communauté scientifique à l’heure actuelle ne sait pas encore ce qu’il adviendrait si les espèces de moustiques venaient à disparaître complètement. Ni comment s’y prendre....

Peut-on éradiquer les moustiques ?

Selon de nombreux spécialistes, l’éradication totale du moustique est une utopie.

D’abord parce que les formidables facultés d’adaptation du moustique l’ont maintes fois prouvé : sa résistance aux armes chimiques, technologiques ou naturelles est presque sans limite. Le moustique en ressort à chaque fois plus résistant.

D’autre part, s’il fallait éradiquer le moustique, il faudrait éradiquer toutes les espèces de moustiques sans distinction, car les mutations génétiques recréeraient naturellement les espèces hématophages en quelques années.

Ensuite, la nature a horreur du vide : si le moustique advenait à disparaître, d’autres insectes prendraient leur place dans la niche écologique. D’autres tiques, d’autres parasites, on pourrait très bien ne pas voir la différence.