Le virus Zika est un Flavivirus, au même titre que la Dengue (dont il est très proche) et que la Fièvre jaune. Les premiers cas de Zika correspondent à des signalements de symptômes « proches de la Dengue » mais avec des manifestations neurologiques plus graves et une propension plus élevée au syndrome de Gullain-Barré.
Si Aedes (moustique tigre) est le principal moustique du Zika, d’autres espèces en sont vectrices. Toutefois la particularité de ce virus tient de la transmission du Zika entre humains, soit par voie sexuelle, soit de la mère au bébé.
Mondialement, le virus du Zika est associé avec les épidémies de microcéphalie du nourrisson.
Comment se transmet le zika ?
La transmission du virus Zika se fait essentiellement par l’intermédiaire des morsures de moustiques Aedes (moustique tigre) et Culicidae, lors d’un repas de femelle hématophage qui a besoin de protéines pour amener ses œufs à maturité.
Mais la grande spécificité du Zika est la découverte récente (2008) que celui-ci n’a pas nécessairement besoin d’un vecteur (moustique) pour coloniser un hôte.
Le Zika peut se transmettre entre êtres humains par voie sexuelle. Bien que les cas observés restent rares, ce risque existe bel et bien et décuple la dangerosité du virus et son exposition lors d’une poussée épidémique. À noter que le Zika dans ce cas se transmet par le sperme, dès le jour 1 de la contamination de l’homme porteur et jusqu’à 2 semaines après la déclaration de l’infection.
On ignore à l’heure actuelle si le Zika peut être transmis par transfusion sanguine. Toutefois il convient de rester prudent à ce sujet, car les traces du virus sont présentes dans la salive et les urines des personnes contaminées. Dans le doute, la prudence est de rigueur.
Transmission au nouveau-né
En revanche, la principale forme de transmission du Zika entre humains (et la plus spectaculaire au sens morbide du terme) est la transmission du virus de la mère à son enfant, in utero.
À noter que cette transmission du virus de la mère à l’enfant peut également se faire de manière périnatale (c’est à dire pendant ou après l’accouchement). Et celle-ci fait des ravages bien plus graves que l’infection de l’adulte.
Le génome viral est présent dans le sang, le lait et les urines de la mère. L’infection du nouveau-né peut donc se faire par voie transplacentaire (in utero), au moment de l’accouchement, ou par le lait maternel.
Peut-on mourir du zika ?
Non mortel chez l’adulte, mais risque de syndrome de Guillain-Barré et lésions neurologiques - Chez le nouveau-né, le virus Zika cause la microcéphalie dans 1 % des naissances par mères contaminées.
En 2016 l’Organisation mondiale de la santé a classé le virus Zika comme « urgence de santé publique de portée internationale » et déclaré que « Zika est là pour rester et ses complications ne disparaîtront pas avant longtemps. »
Statut et Activité de la maladie
Actif - Considéré comme émergent et préoccupant.
Combien le zika fait de victimes par an ?
On dénombre environ 1.5 millions de cas par an.
Principales épidémies enregistrées
Ou le Zika est le plus répandu ?
Dans quelles régions du monde est-on susceptible de trouver le virus Zika : carte du fléau.
Retours sur quelques dates marquantes de la maladie :
Classification des pays Zika de l'OMS
Catégorie 1 | Zone touchée par une nouvelle introduction ou une réintroduction avec transmission en cours. |
Catégorie 2 | Zone dans laquelle la circulation du virus Zika avant 2015 est attestée, ou zone touchée par une transmission en cours qui n’est plus dans la phase de nouvelle introduction ou de réintroduction, mais pour laquelle il n’existe aucune preuve d’interruption. |
Catégorie 3 | Zone dans laquelle la transmission est interrompue, mais avec un risque de transmission future. |
Catégorie 4 | Zone dans laquelle le vecteur est présent mais sans transmission avérée, actuelle ou passée. |
Les symptômes du Zika
La détection du Zika se fait en temps réel, par un double positif du génome du virus (le lignage asiatique se détecte plus facilement en raison de sa charge virale plus élevée). Toutefois, dans des conditions d’épidémie et sur la base d’un test sur place et rapide, il est presque impossible de différencier la sérologie positive au Zika de celle positive à la Dengue.
La proportion de patients asymptomatiques a été estimée à 81 %.
Pour différencier Dengue, Zika et Chikungunya, on souligne que le virus Zika n’entraîne pas de baisse de globules blancs ni de plaquettes sanguines, contrairement aux autres Flavivirus.
Il semblerait par ailleurs qu’avoir contracté la Dengue augmenterait les chances de contracter le Zika en cas d’exposition (à cause des anticorps développés) et que la sévérité des symptômes en serait également augmentée.
Microcéphalie du nourrisson
Zika et Microcéphalie du nourrisson : on confond souvent les deux. Pourtant bien que liées, ce sont deux choses différentes, l'une étant un risque du à l'autre.
L’atteinte fœtale chez les femmes enceintes contaminées est un risque élevé.
Zika et grossesse riment souvent avec microcéphalie du fœtus, possibles anomalies neurologiques congénitales, anomalies du tronc cérébral du bébé...
Les bébés Zika sont souvent victimes de microcéphalies sans cause génétiques autres que le virus chez la mère. Une infection au cours du premier trimestre de grossesse présente un risque de microcéphalie de 1 %.
Le virus stoppant la croissance du cortex cérébral à partir de la 20e semaine.
La microcéphalite Zika est la conséquence la plus grave du virus.
Comment soigner le Zika ?
Il n'existe pas de recette miracle pour guérir du terrible Zika. La prise en charge par le corps médical est la première étape, et elle est indispensable.
1. Traitement symptomatique
Il n’existe pas de traitement spécifique, on recourt donc à un traitement symptomatique et antalgique.
2. Vaccin
Il n'existe aucun vaccin.
Informations complémentaires sur le Zika
Dans chaque cas d'épidémies virales, nous sommes noyés sous les contre vérités. Que faut il croire et qu'est-ce qui est totalement infondé au sujet de ce virus : nous démêlons les mythes de la réalité.
Les épidémies de microcéphalie sont-elles reliées à l’utilisation d’insecticides comme on l’a lu parfois ?
Non. Contrairement à ce que prétend la fake news qui a circulé un temps, le pyriproxyfène utilisé dans certains insecticides de la lutte contre les vecteurs n’entraîne pas la microcéphalie.
Il n’y a aucun lien toxicologique entre les larvicides et le développement du fœtus. Plusieurs enquêtes ont scientifiques démontré la fausseté de cette rumeur.
Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas être prudent dans l'utilisation de pesticites et écrans anti-moustiques à destination des jeunes enfants.
Une femme enceinte dans une zone d'épidémie de Zika doit-elle interrompre sa grossesse ?
Pas nécessairement. 99 % des femmes enceintes pendant une épidémie de Zika mèneront à terme leur grossesse, avec un nouveau-né sain et parfaitement normal.
Si les échographies précoces ne sont pas en mesure de détecter le Zika, il est possible en revanche de procéder au dépistage via le liquide amniotique d’une possible anomalie, et d’en tirer un diagnostic. Le corps médical pourra alors conseiller les femmes enceintes sur la suite à donner à leur grossesse.
Il est cependant recommandé de reporter à plus tard tout projet de grossesse si une épidémie survient dans votre zone de résidence.
Comment se protéger contre le Zika ?
La prévention individuelle contre les piqûres de moustiques fait intégralement partie des mesures de protection :
Rappel : le site anti-moustique.net s'efforce de donner les meilleurs informations possibles sur des sujets médicaux. Cependant nous ne donnons pas de conseils médicaux. Un professionnel de santé est mieux à même de vous fournir un avis médical. Pour plus d’informations voir nos CGU.
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